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Plan de gestion piscicole du Biançon

Le bassin versant du Biançon est situé en totalité sur le département du Var. Avec la Siagne de la Pare et la Sagniole de Mons, le Biançon est l'un des principaux affluent rive droite de la Siagne (fleuve côtier méditerranéen) au regard de sa superficie drainée. Le Biançon, appelé localement « Riou blanc », reçoit trois affluents en rive gauche, à savoir la Camandre, le Chautard et la Camiole. Plus en aval, il alimente le Lac de Saint-Cassien (retenue artificielle pour l'hydroélectricité et l'eau potable).

Aujourd'hui, le Biançon est classé en « moyen état écologique » en amont du barrage et en « bon état écologique » en aval de la retenue de Saint Cassien.

→ Sur la partie haute, son caractère karstique corrélé au régime hydrologique de type pluvial méditerranéen, caractérise le Biançon par des ruptures d'écoulement fréquentes en période d'étiage. A cette absence d'écoulement pérenne s'ajoute la nature géologique du substrat de la partie amont du bassin versant avec la succession de seuils naturels infranchissables qui fragmentent le milieu. Le continuum ainsi rompu fragilise le développement d'une population salmonicole en étant l'un des principaux facteurs limitants.

→ Sur la partie basse, l'écoulement est assuré par le débit minimum biologique imposé (équivalent à 1/40 du module). Ce débit reste pénalisant pour l'espèce repère qui profite de peu d'espace habitable et qui plus est, est totalement isolée du reste de la population salmonicole de la partie amont.

Les contraintes naturelles et les facteurs limitants anthropiques altèrent les fonctionnalités pour la croissance et la reproduction de la truite fario, les possibilités de développement restent très limitées sur l’ensemble du bassin versant du Biançon.

On ne peut pas envisager une gestion de type « patrimonial » en raison de l’absence de souche sauvage, dans un contexte dégradé, et qui n’offre pas de possibilités de reproduction aux truites surdensitaires.

Cependant, ce PGP met en avant le fort potentiel écologique de ces petites rivières du Biançon, particulièrement sur sa partie haute. Les nombreuses prospections de terrain ont ainsi pu révélées la présence d’espèces protégées, autochtones au Biançon. En effet, le barbeau méridional et l’écrevisse à pieds blancs connaissent une forte régression depuis ces dernières années en France où de nombreuses menaces anthropiques pèsent sur ces espèces.

Ces menaces corrélées au caractère isolé de ces cours d’eau où, seule une pollution ou période d’assec suffit pour faire disparaitre ces populations, sans possibilités de recolonisation par l’amont ou par l’aval (cascades ou seuils artificiels), les rendent particulièrement vulnérables.

Le barbeau méridional et notamment l’écrevisse à pieds blancs confèrent à ce bassin versant un fort intérêt patrimonial. Ces isolats géographiques abritant cette faune endémique doivent être inscrits dans les programmes de conservation et de protection de leurs habitats pour diminuer le risque de les voir disparaître rapidement et ainsi maintenir les populations en place.